Ces questions ont été proposées il y a quelques semaines par notre chère Dr.Caso. J’ai prit longtemps à y répondre par manque de temps, mais aussi (surtout) à cause de la deuxième question qui m’a beaucoup énervée. Normalement j’évite de me forcer à écrire mon avis sur des trucs qui m’énervent, surtout si on ne me le demande pas, mais là la question était posée donc bon, hein, vous l’avez cherché ! 😉 Je sais que mon avis est contraire à beaucoup de blogs que je lis alors, si vous décidez de ne plus jamais me lire de votre vie, je serais triste mais bon, au revoir! 🙂
- Est-ce que vous croyez que les fantômes existent? En avez-vous déjà rencontré?
Non et non.
- Êtes-vous féministe ou pas? Pourquoi ou pourquoi pas?
Peut-être que si j’étais née un siècle plus tôt, j’aurais répondu “oui” à la première vague féministe, celui pour l’émancipation de la femme, pour le droit à l’éducation et au travail, l’accès aux droits civils (vote et propriétés), etc… mais aujourd’hui, dans la société dans laquelle je vis, je dis absoluement PAS. Le féminisme est une arnaque !
Story time: Quand j’avais 15 ans et que je venais d’arriver au Québec, une femme (féministe) d’un bureau de gouvernement m’a appelé “Madame G” (nom de famille paternel) quand je lui répond que “non, non, Madame G c’est ma mère, moi je suis la fille, Mademoiselle G” (je trouvais ça chic qu’on m’appelle mademoiselle à l’époque), la femme s’est lancée dans un long discours qu’on n’appellait pas mon frère “damoiseau” et que toutes les femmes devraient s’appeler “madame”… bla bla bla… Aucun commentaire sur le fait que “G” est le nom de famille paternel, donc en fait, franchement, qu’elle ne me fasse pas chier avec ses propos contradictoires. Je ne l’ai pas choisi, moi, ce nom de famille et je ne vois pas pourquoi je ne pouvais pas me faire faire appeler “mademoiselle” si je le voulais bien parce que je ne me suis pas mariée avec mon père! Fait chier quoi!
Plusieurs années plus tard, deuxième épisode désagréable avec une autre féministe à la noix de coco banque. Je venais de me marier au tendre âge de 22 ans (un peu plus jeune que le reste la société actuelle, mais j’étais majeure quand même hein, personne ne m’a forcé et en fait c’était plutôt le contraire) (mes parents auraient aimé que “j’attende un peu”, ma mère a même suggéré que “j’attende jusqu’à ce que toutes nos familles (aux quatre coins du monde) puissent voyager pour notre mariage” — clairement je serais encore en train d’attendre). Je lui demande si je peux changer mon nom avec celui de mon mari et elle n’hésite pas à me dire que c’est interdit au Québec, que je suis bien trop jeune pour être mariée (WTF? Quand j’y pense, moi j’aurais dû lui dire qu’elle était trop vieille pour me donner son avis, ha ha!) et être soumise à la machine patriarcale (ou je sais plus quel autre terme)!!! J’étais tellement en colère que j’en suis restée interloquée. En fait, c’est bel et bien moi et mon mari qui avions choisi de nous marier et encore heureux qu’on avait le droit de le faire! Mais cette représente du “féminisme” voulait m’enseigner que si j’étais “femme” je devais porter le nom de MON PÈRE (que je n’ai pas choisi) plutôt que de MON MARI (que j’avais choisi, donc). Elle est où ma liberté dans cette vision du féminisme? (Surtout qu’en analisant le sujet du nom de famille, celui que je voulais porter à l’époque est le nom maternel de mon mari, donc dans ce cas-là c’est un héritage familial matriarcal, donc foutez-moi la paix quoi).
Ironiquement, dans cette histoire qui a duré des années et des années, pour finalement en revenir à la case départ, il n’y a que moi qui me suis bien énervée parce qu’en fait ma mère et ma belle-mère aiment bien mon nom paternel qui est bien français et qu’en Amérique latine ça fait chic… Mon mari lui s’en contre-fiche et m’a dit de faire ce que je voulais!
Pour moi, le vrai féminisme est celui d’il y a un siècle, pour l’émancipation de la femme, pas le mouvement actuel qui, au lieu de nous donner plus de libertés (changer de nom ou pas, se marier ou non, être au foyer ou pas, avoir une vie professionelle ou non, etc.), nous oblige à rentrer dans une autre vision bien étroite de ce que c’est d’être femme et nous couvre de culpabilité (on n’en fait jamais assez). Je dirais même que c’est à cause du féminisme déplacé que les femmes au foyer se sentent comme des parasites de la société. Nous sommes mesurées à la hauteur de nos salaires, ou à la hauteur de nos ambitions professionelles (ou le manque de), plutôt qu’au bien-être de nos familles ou notre bien être à nous, tout simplement.
Je vous suggère d’écouter cette vidéo Y*tube à ce sujet. C’est un peu long (40 min), mais dans ses propos cette femme rejoint beaucoup des miens (et elle offre des commentaires plus globals et moins annecdotiques et pleurnichards que les miens 😉 ).
- Est-ce que vous aimez les maths plus aujourd’hui qu’il y a 20 ans?
Ni plus ni moins, c’est à dire pas beaucoup!
- Que préparez-vous, typiquement, pour un repas de fête?
Quelque chose qui m’inspire. Des fois j’ai des vagues d’inspiration pour faire du pain comme l’autre jour, alors j’ai fait plein de petits pains au jambon et au fromage pour un p’tit déjeuner à l’église. Sinon je réussi très bien un gâteau aux bananes (que j’ai fait tellement de fois que je pourrais le faire les yeux fermés). Plus récemment un bolo salgado (une recette de “gâteau salé” brésilien, tellement facile que même les nuls peuvent le réussir) a eu beaucoup de succés chez nos amis. Nous étions invités chez nos amis russes, avec une autre famille d’amis chinois, où j’ai partagé ma recette brésilienne…
Only in Canada. 😆
- De quelle façon avez-vous le plus changé entre vos 20 ans et vos 30 ans?
Radicalement. À 20 ans, je ne vivais que pour la musique. J’étudiais au conservatoire, j’enseignais dans une école de musique le samedi, et je dansais le tango argentin 2 ou 3 soirs par semaine, et j’allais à autant de concerts et spectacles que possible (nous avions souvent des billets gratuits ou réduits pour étudiants). J’habitais encore chez mes parents à Montréal, mais j’étais rarement à la maison puisque je vivais à un rythme frénétique. À 30 ans, j’étais mariée depuis plusieurs années, maman de jumeaux, épuisée mais heureuse. Nous étions en Saskatchewan pour un an avec nos 2 nourissons, entre deux déménagements, très occupés, mais avec une vie beaucoup plus paisible à la maison.
- Qu’est-ce que vous avez fait d’interdit, dans votre vie?
J’ai beaucoup conduit sans permis valide! D’abord brièvement en Ontario, j’ai conduis toute seule alors que je n’avais qu’un permis apprentis. Puis plus récemment pendant plusieurs années, quand nous étions au Brésil, l’administration rocambolesque a refusé d’échanger mon permis canadien (seulement valide pendant quelques mois à l’étranger) à cause d’une confusion avec mes noms (voir question ci-dessus). Donc j’ai dû apprendre à conduire avec le changement de vitesse manuel (l’enfert pour qui a apprit la transmission automatique en Amérique du Nord) ET en plus je devais prier constament de ne pas me faire contrôler par un policier! Le stress!