- Est-ce que vous vous êtes déjà battu pour une cause importante?
Bon, j’ai jamais fait des barricades ou la grève de la faim, mais…
Quand j’ai commencé à étudier au Conservatoire, nos locaux étaient dans l’ancien palais de justice, dans le Vieux Montréal. C’était inspirant. Mais après ma première année, l’administration, le gouvernement, le ministère ou je-ne-sais-qui a décidé que nous allions déménager dans un bâtiment moderne qui avait servit de bureaux pour je-ne-sais-qu’elle fonction du gouvernement. Bref. On n’était pas content. L’association étudiante s’est faite entendre. J’ai signé la pétition et assisté aux réunions parce que, oui, j’étais d’avis que les nouveaux locaux n’allaient pas être adéquats, mais par contre, là non, j’ai refusé de passer la nuit à dormir dans des sacs de couchage pour montrer mon mécontentement. Franchement ça aurait servit à quoi? De toute manière, la décision avait déjà été prise sans nous consulter… Nous n’avons rien “gagné”, mais je pense que c’était important de manifester notre mécontentement d’une forme ou d’une autre et de ne pas se faire oublier.
- Quelles odeurs aimez-vous particulièrement?
Le jasmin, le chèvrefeuille (honeysuckle), le muguet, la torréfaction de café (mais je n’aime pas boire le café), le feu de bois, la levure quand le pain est en train de lever, l’odeur de la bière (mais pas le goût), l’amande douce (j’aime l’horchata, la crème d’amande, la frangipane et l’odeeeuuur de l’extrait d’amande pure, mais je n’aime pas la pâte d’amande ! ).
- Qu’est-ce que vous avez admiré cette semaine?
Charlotte (ma chatounette) et moi avons une fixation pour la vue de notre fenêtre du bureau. On voit les feuilles des arbres qui bougent avec le vent, les gouttes de pluie, les rayons de soleil qui reflètent et font des ombres intéressantes, les écureuils qui sautent de branche en branche, et les oiseaux qui viennent piailler et “discuter” avec ma tigresse.
- Comment avez-vous obtenu votre premier job?
Pour être animatrice dans un camp d’été, j’ai répondu à une annonce ! Nous étions plein de jeunes étudiants à y répondre (c’était un grand camp) des mois en avance. Puis, nous avons eu plusieurs week-ends d’information, puis de formation.
- Quand vous étiez jeune, qu’est-ce que vous aviez vraiment envie de faire mais vos parents vous l’interdisaient?
Mon père ne voulait pas que je lise tard le soir, mais je le faisais quand même sous la couverture avec une lampe de poche. J’étais souvent fatiguée le lendemain ! 🙂
- Est-ce que vous avez toujours aimé vos noms et prénoms ou est-ce que vous auriez préféré en changer?
Je pense que j’ai toujours aimé mes prénoms et mon nom de famille paternel. À l’adolescence, j’ai vaguement pensé que j’aurais aimé porter le nom maternel aussi (le nom d’un groupe rock mexicain que j’aime bien), mais bon y’avait rien à faire. Par contre quand je me suis mariée, je voulais porter le nom de mon mari, mais au Québec c’est pas possible ! Alors finalement quand on est arrivé en Ontario, j’ai vu que je pouvais le faire et j’étais contente. Sauf que personne ne m’avait avertit qu’à chaque fois que je dois renouveler mes documents (notament quand je déménage), je dois montrer mon certificat de mariage pour justifier mon nom ! À chaque fois ! Toute ma vie ! En plus comme mon mari a plusieurs noms de famille, des fois il est obligé de ne porter que l’un d’eux (qui n’est pas celui que l’on préfère), donc on finissait par ne pas avoir le même nom ! La merde ! Alors finalement après 15 ans de mariage (et 14 ans avec le nom de mon mari — enfin… un de ses noms), quand on est revenu au Canada, en Ontario, et qu’il fallait refaire tous les documents une fois de plus, j’ai dit: “c’est fini ce merdier !”, et je suis revenu avec mon nom de famille paternel (qui veut dire “petite goutte” en patois de la région, une source, c’est mignon, mais malheureusement pas aussi évocateur en anglais… *soupir*).
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Questions indiscrètes du Dr. Caso.