jogos de agua

Depuis plusieurs jours nous avons été servis de températures d’été écrasantes, 30°C humide, comme ça d’un seul coup! On a dû allumer l’air climatisé à la maison sans trop de transition depuis les journées où le chauffage était nécessaire… J’aurais aimé laisser les fenêtres ouvertes pendant la journée pour quelques semaines de plus!

Dans la voiture, au retour du supermarché avec T (ma copine brésilienne) nous étions en mode de plaignardise aigüe, historique et géographique… On râlait parce que les piscines d’été n’ouvriront probablement pas encore cet été. Elle (qui a vécu à Berlin avant de venir au Canada) me racontait que là-bas les parcs ont tous des bacs à sable et des robinets ouverts pour que les enfants jouent toute l’année, pourquoi pas ici? Que si il faut attendre encore un mois pour que les splashpads ouvrent ici, on va tous fondre avec une chaleur pareille! Oui, mais au Brésil les parcs étaient nuls, ici on est beaucoup mieux! Par contre les slashpads ça serait bien quand même, c’est vrai quoi il suffit d’allumer les robinets, y’a pas besoin de survaillants ni de maîtres nageurs, c’est pas compliqué…

Et puis, comme par hasard, on passe devant le géant parc proche de chez nous et que voit-on? Des jets d’eaux! On en croyait pas nos yeux!!! Tous les splashpads de la ville ont ouvert le 22 mai!!!! Incroyable mais vrai : YOUPIE!!!!

(Ce qui aux yeux de la loi ne fait pas trop de sens parce que notre déconfinement ne commence officiellement qu’à partir du 2 juin, par étapes progressives blablabla, mais whatever qui va se plaindre? Certainement pas moi!) 😁

Nous nous sommes dépéchées de ramener nos commissions dans nos cuisines respectives et quelques instant plus tard nous nous sommes retrouvée à l’endroit où “tout à commencé” pour plusieurs heures de fraîcheur inespérée.

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soneca

Pas de panique, tout va bien…

Sauf que, bof, le moral fait des hauts et des bas, je suis au régime et quand j’ai faim ça me rend grincheuse, quoi d’autre? Bah, après une semaine de pluie, il fait super beau. Soleil, soleil, soleil! J’aimerais passer mes journées dehors, mais les enfants ont école en ligne et du coup je suis obligée de me lever tôt tous les matins, mais je ne peux pas aller me promener très longtemps: aller-retour à la bibliothèque du quartier (20min) ou le tour de la voie ferrée (30min).

Quelques après-midis, après l’école, on a quand même réussi à s’organiser pour faire des longues promenades avec M et ses filles (ces balades qui durent 1h si je suis seule mais qui se transforment en 3 ou 4 heures avec les enfants parce qu’on s’arrête quarante millions de fois pour observer des fleurs, des oiseaux, pause goûter, pause terrain de jeux, etc…) Les enfants étaient très contents d’avoir de la companie, les mamans aussi. C’était joyeux et très chouette!

Aujourd’hui je me suis réveillée avec un migraine qui ne part pas. Je me suis enfilé quelques tylénols (acémitophène), aucun effet. Petite sieste en début d’après-midi, rien non plus. Finalemement après ma sixième tasse de thé vert, ça va mieux, mais je ne pense pas que ceci ai rapport avec cela…

Quoi d’autre? Ah oui, les cadeaux que j’avais commandé pour l’annif des jumeaux (les rollerblades d’Elias, une cible et 200 balles (en mousse) de Nerfguns pour Natanael — ce cadeau sera apprécié par tous, alors il a aussi reçu un Ripstik /casterboard que j’ai trouvé d’occasion) sont finalement arrivé à temps! (Devrais-je expliquer ici qu’est-ce que ce sont que ces trucs?) La livraison était prévue pour le jour d’après, donc j’avais aussi acheté quelques nouveaux livres qui étaient arrivés très vite. Mais finalement tout était là à temps, je me suis même offerte le luxe d’acheter les gâteaux (des cheesecakes dont ils ont choisi les saveurs) au lieu de les cuisiner moi-même. La journée de dimanche était ponctuée d’appels répartis stratégiquement pour accomoder les fuseaux horaires de toute la famille : la France le matin, le Brésil et l’Argentine l’après-midi. 🥳

la vie la mort la spiritualité

Salut les copines!

La semaine passée était la semaine la plus moche de l’histoire des semaines moches. Les journées étaient grises et la pluie intermitante TOUS LES JOURS! Malgrès ce temps très maussade (et les températures qui font des hauts et des bas — surtout des bas), je me suis efforcée (et les fistons aussi) à sortir tous les jours pour se dégourdir les jambes. La plupart des jours c’était la petite promenade riquiqui autour de la voie ferrée (30min) pour ne pas se faire arroser, mais on a quand même prit des gouttes froidissimes sur la tronche mardi après-midi… Nous étions sortis avec le ciel menaçant, j’espérais passer entre les gouttes et puis finalement ça a commencé à pleuvoir à mi-chemin! Brrr. Résultat : j’ai des douleurs lombaires depuis ce week-end. (Je sais pas si j’ai “pris un coup de froid” ou si j’ai passé trop de temps assise… Peut-être les deux! M’enfin, je ne peux rester ni assise ni debout sans bouger, c’est pénible!) (Je ne sais pas pourquoi j’écris entre parenthèses, j’ai l’impression de vous raconter un secret… Et pourtant y’a rien de mystérieux!). Bref.

Vendredi, il y avait les pompiers, la police et d’autres voiture qui barricadaient la rue : une maison inhabitée (qui avait déjà brûlée il y a quelques mois) qui fumait! Probablement un problème électrique parce que j’ai vu une voiture du service d’électricité… En arrivant devant cette animation, tout était bloqué et en plus il s’est mit à pleuvoir! On a fait demi-tour et nous sommes retournés à la maison. Echec total.

Malgrès tous ces contre-temps, mardi (de la semaine passée), j’ai eu une conversation surréelle et fantastique qui est restée avec moi tout le reste de la semaine! (Et j’y pense encore).

J’avais laissé un message de “joyeux anniversaire” sur le profil d’une ancienne amie sur FB. Sans trop d’espoir qu’elle me réponde (elle n’a pas l’air d’utiliser son compte), j’ajoute un ” (…) j’aimerai bien avoir de tes nouvelles!” au passage. Après quelques jours de silence, mardi soir, on se retrouve enligne au même moment et on commence à clavarder! Comme c’était l’heure de mettre les enfants au lit, je lui demande si “je peux te rappeler?”… “Oui!”.

Ce qui s’est ensuit alors a été une conversation épique de plusieurs heures! (J’ai raté le réveil le lendemain, oups — les enfants étaient “en retard” pour l’école).

Comme nous avions plusieurs années à ratrapper, nous nous sommes racontées nos vies et avons beaucoup ri de nos situations opposées : Elle, elle a bien réussi du point de vue financier (elle a investi dans l’immobilier et peut s’arrêter de travailler maintenant si elle veut… Elle n’a même pas 40 ans!), par contre elle est encore célibataire et aimerait bien avoir une famille! Je suis mariée avec des enfants, mais j’aimerai bien être plus stable financièrement! Cela faisait presque vingt ans que l’on ne se parlait pas, et pourtant notre discussion coulait comme si on s’était quitté la veille… Il a quand même fallu se donner le résumé de tout ce qu’on avait raté, mais les sujets ne restaient pas en surface, les idées rebondissaient… C’est quand même fou que le courant passe si bien avec une amie qui a eu une vie tellement différente de la mienne. C’était électrifiant et magique! 🤩

(Dans ma ô grande sagesse, j’aime dire que le triptyque d’une bonne conversation est de parler de “la vie, la mort et la spiritualité”!)

tergiversations

C’est l’anniversaire des jumeaux dans 15 jours, mais comme je ne peux pas acheter des surprises de dernière minute au Dollarama (ou Dollar Tree) comme je le fais d’habitude (l’avantage de ne pas avoir les moyens de gâter ses enfants, c’est qu’ils sont vraiment reconnaissants de tout cadeau quel qu’il soit, aussi cheap soit-il! C’est cool ça!)… Because covid, donc, il faut que je trouve les cadeaux… soit d’occasion sur kijiji, soit commander un truc sur internet le plus vite possible parce qu’on ne sait pas combien de temps ça va prendre pour arriver. En plus, pour saler la logistique, ça fait un mois que je demande à mes petits chéris qu’est-ce qu’ils veulent pour leur anniversaire et ils ont changé d’avis au moins dix fois!

Elias s’est quand même décidé pour des patins à roulette. Bon ça va, j’ai trouvé dans la *jungle-tropicale-du-Brésil* une paire de inline skates (rollerblades) avec pointure ajustable (heureusement — pcq ses pieds grandissent tellement vite!).

Natanael me parlait d’une trotinette pour faire des stunts (acrobaties? cascades?), mais il n’était pas sûr (et moi non plus) (c’est des protections, que dis-je! une armure que je dois lui offrir!)… Heureusement que j’hésitais (on en a déjà deux à la maison de trotinettes, plus un skate qu’il n’utilise pas), celles que je trouvais usagées n’avaient pas l’air mieux que les nôtres, et celles que je trouvais neuves était un peu trop chères pour le budget, mais môssieur voulait la sienne… *Soupir*

Finalement il a encore changé d’avis aujourd’hui! 🙄 Alors je lui ai dit qu’il aura une SURPRISE, c’est bien une surprise.

Au milieu de toutes ces tergiversations, j’ai passé ma journée de samedi à conduire à droite puis à gauche. J’en ai profité pour joindre l’utile à l’agréable et j’ai entraîné ma copine T dans mes escapades. Nous avons roulé roulé dans le quartier résidentiel tout neuf et tout chic, parmis les mansions que certains appellent des maisons… Nous avions l’audace de trouver ça “trop grand” pour nos goûts et de s’interroger à propos de la logistique pour nettoyer ces demeures! Non, franchement, j’aimerais bien avoir avoir une maison neuve et assez d’espace pour m’amuser, mais je ne veux pas passer mes journées à nettoyer! Et toi? Non non, moi non plus! Tiens, et si on achetait ces deux maisons, là, côte à côte? Comme ça on continuerait à être voisines et on irait faire nos commissions ensemble une fois par semaine! Ha ha ha, on changerait rien, sauf l’adresse quoi! Ha ha ha! Oh, wow, t’as vu ce parc? Je savais pas qu’il y avait un parc ici! On dirait une forêt! Ce qui est dommage dans les quartiers neufs, c’est qu’il n’y a pas de grands arbres le long des rues, ça fait toute la différence les grands arbres sinon c’est triste! C’est la première chose que je ferais dans le jardin de ma nouvelle maison, planter des arbres!

Le quartier est tellement récent que les rues ne paraissent ni sur la carte, ni sur le GPS. Nous nous sommes perdues plusieurs fois, j’ai fais plusieurs demi-tours, j’en ai profité pour lui montrer où travaille mon D (nos maris ont le même prénom), puis la belle maison des amis que nous n’avons pas vus depuis trop longtemps, puis l’école des enfants… Nous avons fait tellement de zigzags, de u-turns, de boucles et de grand huit, que je ne pense pas qu’elle ne saurait dire où nous sommes allées!

À la fin, nous avons presque oublié pourquoi nous étions sorties… C’était presque triste d’arriver au supermarché! 🙂

LXIX

Lire des poèmes ne se fait pas de la même manière que lire un roman. On ne peut pas vraiment commencer au début du recueil et terminer à la fin. Ça se lit à compte goutte, un poème à la fois qui nous accroche, que l’on savoure, que l’on répète et que l’on rumine un moment…

Tal vez no ser es ser sin que tú seas,
sin que vayas cortando el mediodía
como una flor azul, sin que camines
mas tarde por la niebla y los ladrillos,

sin esa luz que llevas en la mano
quetal vez otros no verán dorada
que tal vez nadie supo que crecía
como el origen rojo de la rosa,

sin que seas, en fin, sin que vinieras
brusca, incitante, a conocer mi vida,
ráfaga de rosal, trigo del viento,

y desde entonces soy porque tú eres,
y desde entonces eres, soy y somos,
y por amor seré, seras, seremos.

(Pablo Neruda, Cien sonetos de amor, LXIX)

musique physique thérapeutique

Après plusieurs jours de températures quasi hivernales (je regrettais un peu d’avoir déjà lavé et gardé les manteaux d’hivers au fond du placard), nous sommes passés à 25°C aujourd’hui! Pour célébrer, les madames ont terminé les cours enligne et libéré les enfants en avance “pour profiter du beau temps”. Je ne sais pas si toutes les madames de la ville s’étaient donné le mot, mais en effet le parc était très joyeux cet après-midi. Car oui (bon j’ai perdu le compte mais) pour la sortie à vélo n°34582905 nous sommes allés, tenez vous bien… au parc Mic Mac! Surprenant? Hahahaaaaaaa! (Je sais pas vous mais malgrès la chance inouïe d’avoir plein de parcs autour de chez nous, j’en ai maaarre de voir les mêmes parcs!) (mais je suis peut-être un peu de mauvaise foi parce que ces jours-ci, même si je parcours les mêmes chemins, il y a toujours des nouvelles fleurs ou des arbres avec des nouvelles feuilles, les couleurs sont éblouissantes, bref c’est très joli!).

Plus tôt dans la journée, j’ai aussi marché jusqu’au Dollarama du quartier pour acheter, entre autres choses, une ampoule pour le plafonnier de la cuisine (y’en a une qui a grillé). Incertaine que ce soit un item jugé “essentiel”, je m’imaginais déjà passer un mois à laver la vaisselle dans une semi-clarté (rendant le nécessaire tout à fait détestable). Finalement (ouf !) , j’ai trouvé sans trop de problème. J’ai été surprise de constater que les ustensiles de cuisine ne sont pas essentiels, ni les rideaux de douche (le mien est tout moisi et je ne peux donc pas le remplacer avant la fin de ce dernier confinementdemerde), par contre les biscuits, les bonbons, les chocolats on y a droit ! Vive le diabète ! (Si on meurt pas de covid, ça sera de dépression et d’obésité !)

Bref, entre la p’tite marche et le pédalage, je suis satisfaite. En plus, pour bien terminer ma journée je me suis régalée avec une longue scéance de flûte à bec. Jouer de la musique, c’est définitivement un exercise physique et thérapeutique! 😆

Biz su içeriz

Ce défi que je m’étais lancée il y a plus d’un mois m’a forcé non seulement à écrire sur ce blog plus souvent (je pense que je n’avais jamais autant écrit en un seul mois), mais aussi à prendre des photos à chaque fois que je vais me promener (ou presque, j’ai parfois triché un peu en faisant du recyclage). Est-ce que ça m’a efforcé de tenir le coup pour sortir tous les jours sans exception? Pas vraiment, je pense que le poid qui s’affiche sur m’a balance a fait sa job avec beaucoup plus de conviction et d’efficacité! 😆

Néanmoins après UN MOIS ENTIER d’avoir instauré la routine de promenade tous les jours, je n’ai pas constaté de différence de poid… J’avais perdu un seul petit kilo de rien du tout que j’ai repris immédiatement après avoir “regardé” les chocolats de Pâques! Exaspérant!

Alors cette semaine j’ai commencé un régime “draconien” (je ne mange pas mal, mais un peu trop de ce que j’aime) : plus de pain, plus de pâtes, plus de riz, plus de pâtisseries. J’aime vraiment trop le pain, ça me manque déjà, mais j’essaye de ne pas trop y penser… Mon alimentation est maintenant à base d’oeufs dûrs (une douzaine précuits en avance comme ça je m’enfile un oeuf dûr à chaque fois que j’ai un p’tit creu et à force ça donne plus trop envie d’avoir un creu), de fruits (idem pour les pommes-bananes-oranges), de salades et de soupes. J’ai déjà perdu 2kg300 en une semaine!

(C’est pour ça que ça fait 4 jours que je n’ai pas écrit: en plus du régime, j’avais aussi mes ragnagna… méga-mélange mortel de zéro énergie).

Sinon à part ça, je suis tombée sur une série en turc sur Netflix (j’écoute en VO turc avec sous-titres anglais) et j’ai découvert que c’est vraiment joli comme langue! Dans ma grande ignorance, je croyais que ça allait ressembler à l’arabe, mais en fait pas du tout. Je suis allée voir sur Duolingo si c’est la prochaine langue que j’apprend: la structure des phrases est vraiment différente des autres langues indo-européennes que je connais, stucture sujet-objet-verbe, le verbe toujours à la fin, et aussi, il n’y a pas d’articles! Par exemple, au lieu de dire “je mange un pain” (euh, non, mauvais choix) “je mange un fruit”, on dira ” je fruit mange”. Fascinant!

Oui oui, moi aussi je croyais que j’allais arrêter après six langues… Je sais pas quoi dire pour ma défence. J’ai écouté des séries en norvégien, hébreux, russe, koréen, indien (hindoustani?) et bien que je trouve ça toujours intéressant de regarder des séries qui reflètent une culture autre que celles qui me sont familières, elles n’ont pas provoqué en moi l’envie irrésistible de voir si je pouvais l’apprendre…

(*) Biz su içeriz : (turc) nous eau buvons — Nous buvons de l’eau