“Saudades“ est un mot en portugais qui se pert un peu en traduction. On le dit à ceux qui nous manquent — Saudades de você, mais aussi quand on se souvient d’un moment ou une sensation du passé. En portugais ce sentiment n’est pas forcément mélancolique, ou nostalgique, ou triste du tout, et en fait on peut dire saudades de n’importe quoi. Dans mon cas, ces jours-ci, j’ai eu saudades das bananas do Brasil.
Uriel devait préparer une présentation orale sur “un système végétal vivant” (une plante, quoi); et bien sûr, fidèle à lui même, il a choisit la banane (ou plutôt “le bananier”) (il aime la couleur jaune et tout ce qui l’accompagne). Alors du coup, je me suis chargée de lui rapeller de toutes les différentes bananes délicieuses que nous mangions au Brésil, banana ouro, banana maçã, banana da terra, banana prata (ma préférée — plus petite que la banane d’exportation, mais plus ferme, plus savoureuse et plus sucrée). Toutes bien meilleures que la seule et unique banana nanica (celle d’exportation) que nous recevons dans tous les pays non producteurs de bananes, cueillies bien trop verte, trop pâteuse et moins savoureuses. Quand nous habitions en Rondônia, il n’y avait pas grande variété de fruits tempérés (quelques rares pommes un peu tristes), mais il y avait abondance de fruits tropicaux locaux: bananes à longueur d’année, mangues (seulement de novembre à décembre), abacaxí (ananas) (des fois), maracujá (fruit de la passion), noix de coco, papayes, goiaba (goyave), avocats (plus gros et plus doux que les Hass avocados qu’on reçoit en importation, et d’autre fruits dont vous avec probablement jamais entendu parlé :
acerola (super fort en vitamine C mais curieusement pas acide du tout), cupuaçú, jabuticaba, pitanga, jambo, pitanga, araça-boi, graviola, noni (le fruit de la mort qui pue), manga, mamão (papaia), cajú…
Tous ces fruits m’ont rappelé une jolie chanson que les enfants ont écouté souvent, il y a quelques années, et qui sans le vouloir, fait maintenant partie des la trame sonore des nos années au Brésil.