Questions du dimanche

Aujourd’hui je me sens : un peu fatiguée mais sans trop de raison parce que j’ai bien dormi (9h! Yeah!).

Ce matin la première personne à qui j’ai parlé une fois sortie de la maison : Je ne suis pas sortie ce matin, mais en sortant pour ma promenade express, mon mari et deux des garçons étaient sur le porch à l’entrée en train de réparer les vélos et les voisins étaient assis de leur côté (en train de fumer ou de regarder leur cellulaire, chuis pas sûre). Ça faisait du monde! J’ai dit “hi!” 🙂

J’ai été super contente de : Croiser ma copine T et sa famille dans le parc derrière chez nous. Ça faisait tellement longtemps qu’on ne se voyait pas depuis hier! 😉

Ça m’a franchement énervé de : remarquer une petite fissure dans le moule de silicone, le plus neuf de tous en plus! Y’a vraiment rien de rien qui est fait pour dûrer de nos jours???

Ma conversation/situation surréaliste de la semaine : nous avons des amis qui croient que c’est la fin du monde et qu’il faut “être prêts” (whatever that means). Je ne veux pas m’engager dans un débat théologique ici, mais le problème avec nos amis est qu’en attendant que la fin arrive, ils refusent de se réjouir de quoi que se soit. C’est frustant. Cette semaine je leur ai proposé d’aller enseigner la musique à leurs enfants chez eux, gratuitement, puisque je suis dans leur coin le samedi matin (on en avait parlé avant-covid mais nous n’avions pas trouvé de temps qui convenait à tous). Leur réponse? Non, parce qu’en acceptant mon offre ils ont peur que je pense qu’ils vivent comme si la fin du monde n’allait pas arriver… Euh… What?

J’vais t’dire une bonne chose : Perso, si c’est la fin du monde demain, l’apocalypse, Armageddon, whatever, je veux en profiter un max, maintenant, à rire de tous les petits plaisir de la vie avec ma famille et mes amis! Je refuse de passer mes derniers moments à me morfondre!

Je suis grognon : ah non non, tant que je me promène tous les jours, je suis vraiment de bonne humeur! En plus c’est bientôt le printemps!

Nan, mais franchement, tu trouves ça normal de/que : le monde est fou, mais si je ferme les yeux, que j’écoute de la musique, que j’occupe mes doigts au piano ou à la flûte, que je lis un roman, que je chante fort par-dessus la chanteuse en écoutant Carmen (l’opéra de Bizet), tout va bien! Si si, je fais l’autruche et tout va bien! 😆

C’est exquis de : faire des progrès à la flûte à bec alto et ténor. Je suis accros!

Ça me rend extatique : d’écouter de la bonne musique.

En ce moment je lis : un roman pas très bien écrit mais divertissant sur mon Kindle (je ne me souviens pas du titre et je vais probablement l’oublier dès que je l’aurais rajouté à mon Goodreads) (que j’utilise pour garder une trace du nom des livres que je lis, justement).

J’ai été raisonnable : Oui. J’ai arrêté d’acheter des biscuits pour éviter la tentation de s’enfiler un paquet entier (ou plus!) par semaine.

Cette semaine pour la première fois je suis allée boire une tasse de thé chez ma nouvelle amie/voisine M et, le même jour, mon autre amie/voisine T est venue boire le thé chez moi. C’est la fête! Yé!

C’est bien la première fois que j‘ écris aussi régulièrement sur ce blog. Ouééé! 🙂

L’émission de tv, de radio, ou l’article de presse qui m’a le plus frappé cette semaine c’est : il y a tellement de bonne musique dans ma watch later liste de Youtube! Bon allez, pour la route :

Plutôt que d’être assise à mon bureau, là tout de suite j’aimerais mieux : aller à la piscine pour faire des longueurs ou mieux encore retrouver le groupe éclectique de femmes qui aimait autant le cour aquatique que moi!

Merci Mahie pour ces questions de ronchonne pas ronchonne du tout! 🙂

Variable et varié

Qu’est-ce qui vous a fait rire récemment?

Désolée si vous avez déjà vu ça circuler sur FB, mais au moment où je suis tombée sur cette vidéo elle m’a fait rire aux éclats, et à son tour un de mes fils l’a trouvée drôle et continue d’en répéter certaines répliques “… sinon dé-gaaa-geeez !”

De quoi est-ce que vous avez peur de manquer?

Rien. Depuis qu’on est revenus du Brésil, j’ai une nouvelle appréciation pour la surabondance des supermarchés canadiens (même en temps de pandémie internationale). Et pour ce qui ne se trouve pas, on peut probablement s’en passer.

Comment est la situation dans les magasins chez vous?

Par soucis de répartition égale des denrées, ils ont imposé une limite de 2 items identiques par famille (que ta famille soit d’une seule personne, cinq, ou dix, peu importe). Ça ne me dérange pas si il sagit de pizzas surgelées (par exemple), mais c’est irritant pour les gros pots de yogourt de 500 g (d’habitude j’en achète 4 ou 6 si il y a une promotion), ou les boîtes de douze oeufs (qui disparaissent à la vitesse de l’éclair, ça fait plusieurs fois que je n’en vois plus dans mon supermarché habituel) (ça aussi j’en achète 3 ou 4 boîtes d’habitude). Mais ça va, franchement on manque de rien, je dirais même qu’on mange trop compte tenu de notre grande innactivité physique.

Quand êtes-vous sortis de chez vous pour la dernière fois, et qu’avez-vous fait lors de cette sortie?

Je suis allée au supermarché, la semaine passée, mais je ne sais plus quel jour c’était, ni quel jour nous sommes aujourd’hui…

Quelles nouvelles recommendations et restrictions avez-vous reçu de votre gouvernement cette semaine? Et qu’en pensez-vous?

Le maire de notre ville a décidé d’annuler les transports en commun ! (Le réseau de bus qui déjà assez mal déservi en temps normal). Ça n’affecte pas mon quotidien, mais je trouve ça complètement stupide (et je ne suis pas la seule) puisqu’il y a quand même quelques personnes qui en on besoin pour aller travailler (ceux qui n’ont pas les moyens de conduire ni de rester chez eux). Et puis, il a aussi fermé les aires de jeux pour enfants (je m’y attendais), mais pas les parcs ! (je ne sais pas comment il a fait ça puisque je ne vois aucune barrière autour des jeux que j’apperçois par la fenêtre) (les parcs et sentiers sont ouverts pour permettre à la population de prendre l’air en respectant les distances de sécurité). Ça me rassure un peu parce que la dernière fois que je suis sortie avec les enfants (je crois que ça fait 15 jours!!! OMG), je me sentais un peu comme une criminelle. Je ne voyais personne autour de nous et je me demandais si il y avait une nouvelle interdiction que j’ignorais. Pendant notre promenade d’une heure, un samedi frais mais ensoleillé, après avoir traversé un parc immense et deux aires de jeux, nous n’avions croisé (de loin) qu’un seul couple avec un chien… C’était très étrange.

Qu’est-ce que vous trouvez le plus difficile ces temps-ci?

Le manque de routine. Trouver du temps pour me concentrer sur mon travail sans être interrompue toutes les cinq minutes (je dois attendre que tout le monde dorme après 23h pour pouvoir enregistrer des chapitres) (je faisais ça AVANT aussi, mais j’avais des heures calmes supplémentaires  quand les enfants allaient à l’école).

Avec qui avez-vous parlé récemment que vous n’aviez pas vu.e/revu.e depuis longtemps?

Depuis le début de la quanrantaine ça a été la fête du Skype surtout avec mes amies et famille d’Europe (entre les fuseaux horaires et les horaires variables et variés, le contact est souvent difficile alors que là tout le monde est à la maison! haha). J’ai été particulièrement heureuse de parler avec une de mes plus ancienne amie d’enfance: ma voisine d’origine sud-coréenne (adoptée) qui est devenue prof d’anglais, a voyagé un peu partout, et est devenue maman d’un p’tit garçon qui dépasse les frontières. ❤

Qu’avez-vous fait d’inhabituel cette semaine?

J’ai passé l’aspirateur dans toute la maison DEUX FOIS en une semaine, j’ai aussi changé et lavé les draps de tous les lits, j’ai nettoyé la salle de bain et passé la serpillère dans la cuisine et la salle de bain. J’ai aussi aspiré et passé la serpillère dans les escaliers qui étaient vraiment dégoutants. J’ai aussi désinfecté le cadrant des fenêtres. Mes fils m’ont aidé… un peu. Normalement je nettoie en petites doses, je n’avais jamais fait tout ça dans la même semaine.

Quel bon bouquin/film/série recommandez-vous?

Tous les trois romans (en format ebook) de Mathieu Tazo, l’auteur avec lequel je travaille en ce moment, sont gratuit jusqu’à vendredi sur Amazon FR (au Canada aussi, je ne sais pas pour les autres pays). Profitez-en ! Si les deux autres romans sont aussi bien que “Au Nom des pères”, je conseille vivement. Les sujets sont sérieux, parfois graves ou triste, mais l’écriture est élégante, pas pompeuse du tout, et parsemée d’humour. Un régal !

Quel est le truc le plus chouette que vous ayez fait récemment?

En plus de parler avec ma vieille amie franco-coréenne, j’ai aussi eu une longue discussion avec mon amie allemande que je n’avais pas vu/parlé depuis des années également. J’adore ces retrouvailles sporadiques où les discussions coulent à flot comme si on s’était parlé hier alors que la distance et parfois des mois ou des années nous séparent. Ça c’est l’amitié vraie de vraie.

Qu’est-ce que vous avez décidé de faire ou d’apprendre grâce au fait que vous avez plus de temps chez vous maintenant (avec vos enfants, vos êtres aimés, vos poilus, tout.e seul.e, etc.)?

Théoriquement, on peut encore aller se promener, sans toucher aux aires à jeux et en gardant ses distances des passants (si il y en a), mais pour ajouter à l’ambiance post-apocalyptique, ces jours-ci il pleut, la terre est boueuse et le ciel est gris… Bref. Puisqu’on ne sort pas, j’ai décidé d’inicier les enfants aux joies de la zumba, ou du hip-hop, ou de la gymnatique rhytmée : je choisis quelques vidéos sur Y*tube et on se bouge les fesses. En général mes sessions sont accueillies avec des râles et lamentations, et j’ai dû transformer mon utopique 30 minutes en un raisonable 15 minutes (peut-être 20, si j’ai la patience d’endûrer le grand n’importe quack de mes singes), mais en fin de compte ça fait du bien à tout le monde.

***

Merci, chère Dr.Caso-à-l’autre-bout-du-Canada pour ces questions qui m’ont permi d’écrire par-ici, parce que j’ai plein de trucs à dire mais trop d’interruptions pour suivre le fil de mes pensées.

Tessiture

Je me suis inspirée du questionnaire de Mahie pour vous donner des nouvelles, mais comme mes réponses ont prit une vie d’elles-mêmes, elles ne sont pas vraiment que des réponses à ses questions… Vous me suivez ?

Je viens de terminer de lire un manuscrit, “Au nom des pères”, de Mathieu Tazo,  qui est génialissime. C’est aussi mon prochain projet d’audio-livre (jusqu’à présent je disais toujours “livre audio” mais je viens d’entendre une française dire “audio-livre”, c’est comment qu’on dit ?), alors du coup je suis extatique de travailler avec du si bon matériel, mais aussi je m’inquiète (un peu) de la qualité de mon propre travail et j’espère qu’il sera à la hauteur d’un si bon roman. Pourtant si l’auteur a répondu favorablement à mon audition, c’est qu’il apprécie ce que je fais, non ? Et en plus, j’ai eu une discussion par Skype avec lui, le courant passe bien et les retours sont positifs, donc il n’y a pas de raisons que ça n’aille pas ! On va pouvoir faire quelque chose de très bien, quoi ! Pourquoi est-ce que je me tourmente, boudiou?!!!

Je dis « respect » à : tous les artistes qui continuent d’avancer et de créer malgrés tout, malgrés les périodes creuses (créatives ou financières), malgrés le manque de confiance en soi, les doutes qui rongent tôt ou tard, et malgrés aussi, souvent, l’incompréhension du public ou des proches.

La dernière fois que je vous ai montré des photos de mon studio, j’étais installée au sous-sol de l’ancienne maison. Il y avait plus d’espace, oui, mais pour un studio d’enregistrement ce n’est pas vraiment un avantage puisqu’il faut tuer autant d’échos et de réverbérations que possible. Maintenant, je me suis installée dans la chambre la plus petite de la maison, à l’étage, où il fait plus chaud qu’au sous-sol et c’est plus lumineux (meilleur pour le moral). Il y a une fenêtre avec une vue du jardin, des arbres, et du parc  derrière chez nous, relativement calme (moins de bruits de circulation que si la chambre donnait sur l’avant de la maison). J’ai insonnorisé autour du micro de la même manière qu’avant, avec des couvertures de déménagement (plus un édredon en plumes pour bonne mesure !) au-dessus et tout autour du bureau. Si nous étions propiétaires, j’insonnoriserai probablement avec des panneaux accrochés aux murs comme ceux-là, mais tous les commentaires et critiques m’informent que la différence est surtout esthétique. C’est vrai que pour l’instant je suis tout à fait satisfaite de la qualité du son.

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Le bureau d’enregistrement (à gauche) avec le micro suspendu à un boom arm (pour limiter les sons de vibration de la table) et le manuscrit étalé devant moi sur un support incliné (pour limiter de tourner des pages). Le bureau d’édition devant la fenêtre(à droite) avec le laptop pas trop proche du micro pour pas qu’il capte le petit bruit de ventilation.

 

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Je sais pas trop ce que je voulais montrer avec cette photo. Sauf peut-être qu’en effet la chambre est petite (je n’arrivais pas à reculer suffisament pour avoir une vue d’ensemble). Il y a des étagères avec des livres à gauche, une penderie dans le coin (remplie de manteaux qui bouffent le son) et ce vieux placard en bois que j’aime bien et que j’ai trouvé gratuit (!).

Comment est-ce que je me prépare pour un projet ?

D’abord il faut que je trouve un bon livre…

J’utilise la plateforme ACX.com où les auteurs postent le profil du livre qu’ils souhaitent mettre en format audio (avec le lien Amazon vers le format papier et digital et, surtout, les commentaires des lecteurs), parallèlement les narrateurs/producteurs (comme moi) ont un profil avec des extraits de leur travail. Mon “problème” actuel est qu’il y a beaucoup plus de possibilité de projets en anglais, qu’en français. J’ai la nette impression que le marché du livre audio est beaucoup plus développé dans le monde anglophone, que dans les pays francophones, mais j’ai l’espoir que ça va grandir en même temps que mon expérience dans le domaine.

Quand j’ai vu le titre d’ “Au nom des pères”, je suis d’abord allée lire les commentaires Amazon (tous très bons), j’ai téléchargé l’extrait gratuit sur mon Kindle que j’ai lu à toute vitesse (très bien écrit), puis j’ai envoyé un court message à l’auteur pour établir contact et informer que j’étais en train de préparer une audition (je ne voulais pas que ce projet me glisse entre les doigts). Quelques jours plus tard, quand l’auteur m’a fait savoir qu’il avait aimé mon audition, j’ai découvert que c’est toujours une bonne idée d’annoncer mes couleurs tout de suite pour ne pas avoir de surprises : je travaille avec minutie et je  vérifie plusieurs fois chaque chapitre avant de les télécharger, par conséquent la production d’un livre audio n’est pas un travail rapide (au moins 8 semaines, souvent plus), aussi je communique régulièrement avec l’auteur si je remarque des erreurs dans le manuscrit, et j’apprécie de-même au fur et à mesure qu’il écoute les chapitres qui sont prêts. Bref, je priorise la qualité du travail, plutôt que la vitesse de production.

Une fois le contrat “signé” (c’est un accord entre la companie de distibution, l’auteur, et le narrateur/producteur — moi), l’auteur me fait parvenir le manuscrit au complet. Apparemment, parfois, l’auteur envoie le livre en format physique par la poste, mais dans mon cas j’ai toujours reçu un format doc ou pdf que j’imprime (c’est quand même plus rapide et pratique, surtout que j’écris un tas de notes sur le manuscrit pendant la production).

Ensuite, je lis le manuscrit au complet. Cette première lecture est très importante parce qu’elle me permet non seulement de connaître l’histoire et les personnages, mais aussi d’être sûre que je suis à l’aise pour lire/enregistrer toutes les scènes. Il m’est aussi arrivé de devoir annuler un contrat après cette première lecture parce que j’ai eu la mauvaise surprise de réaliser que seule la traduction des extraits (gratuit et audition) avait été bien révisée… Pas glop.

J’établie alors le débit de lecture (vitesse) et de la voix des personnages. Pour le débit, parfois l’auteur veut quelque chose de spécifique (pour les histoires courtes en français pour étudiants, on m’a demandé “plutôt lent, mais naturel”). Pour les personnages, je demande à l’auteur si il a un document avec le profil des personnages (certains écrivains font ça dans leur processus d’écriture mais pas tous). Sinon un échange d’emails ou une discution sur Skype suffit à éclaircir mes doutes ou me rassurer sur la direction à prendre. Je prépare alors les premières “15 minutes” du livre pour donner à l’auteur une idée de ce que ça va donner. La qualité doit être identique au reste de la production pour donner une idée réelle du travail fini. Quand cet extrait a été accepté par l’auteur (via le site d’acx), un vrai rythme de production peut s’installer.

Ce que je trouve le plus fascinant, intéressant, addictif ?

Pour des productions de théatre ou d’opéra, je n’étais responsable que d’un seul personnage, mais pour une production de livre audio, je donne “vie” à tout un cast de personnages ! Le travail vocal est très différent mais tout aussi intéressant. Bien sûr, je n’utilise pas la respiration d’envergure et les résonnances de chanteur d’opéra. Je n’ai pas besoin d’exprimer quoi que se soit physiquement, ni par le corp ni avec le visage. Je n’ai pas besoin, non plus, de mémoriser quoi que se soit, ni la musique, ni les déplacements sur scène. Par contre pour chacun des personnages, je dois trouver un moyen naturel et subtil de différencier sa voix d’un autre. Je dois trouver des différences sans pour autant tomber dans la caricature; je fais de la narration, pas des dessins-animés ! 😆 Parfois la différence est simplement la tessiture (résonnances de tête pour une femme, résonnances de poitrine pour un homme), des fois c’est dans le débit ou un accent (si un personnage parle avec un accent du sud de la France, ça sort tout seul). Mais en fait,  j’essaie de me mettre dans la peau de chacun des personnages, d’avoir une vision claire de qui ils sont, plutôt que de penser techniquement à où placer ma voix à chaque fois. C’est plus facile et donne un résultat plus naturel, à mon avis.

Compte rendu du vendredi

J’ajoute ici les liens vers les blogs qui participe : Dites-moi-le, qui êtes-vous ?

Aujourd’hui je me sens : Bien.

Ce matin la première personne à qui j’ai parlé une fois sortie de la maison : Mercredi, (j’ai commencé ce questionnaire y’a 2 jours) j’ai dit “Good Morning!” à l’employée à l’accueil de la piscine (c’est toujours la même le matin), puis un autre “Good Morning!” un peu plus enjoué et plein de bonne humeur à une nageuse que je ne connais pas mais que je croise souvent (on se reconnaît entre habituées, mais y’a pas trop de causette parce que dans les vestiaires nous sommes à moitié nues et dans la piscine on nage dans l’eau… pas facile de socialiser avec la tête dans l’eau !).

Aujourd’hui je me souviens seulement être sortie en courant avec les garçons. Ils ont failli rater l’autobus… J’ai probablement crié “Dépéchez-vous on a peut-être raté l’autobus !”

J’ai été super contente de : (mercredi) Revenir de ma scéance de natation à vélo. Il fait pas trop froid (0°C), ça reste encore relativement agréable même si le ciel est grisounet.

Aujourd’hui le temps est à peu près pareil, mais j’avais pas l’énergie d’aller nager : Natanael a eu une quinte de toux à 4h du mat’ et le réveil a été difficile…

Je suis grognon : Non pas du tout. Je suis allée au supermarché et, contrairement à mon habitude, au lieu de revenir toute énervée et stressée, je chantais Jingle Bells en rangeant les commissions. C’est contagieux, c’est la saison !

Nan, mais franchement, tu trouves ça normal de : devoir expliquer à une auteure anglophone que la traduction française de son bouquin a besoin d’une révision ? Et malgrès les nombreux exemples que je lui envoie (plein d’erreurs stupides de fautes d’accord, rien que dans les 2 pages du script d’audition !), elle répète que sa traductrice a fait un travail merveilleux et que si je crois que mon français est superieur à celui de sa traductrice (soi-disant une parisienne, parce que c’est supposé garantir une supériorité de language par rapport au reste de la francophonie ?), je n’ai pas besoin de présenter d’audition, elle n’est plus du tout intéressée à mon travail !!? Seriously? (Moi non plus j’veux pas travailler avec un script plein de fautes ! 😆 ) Vraiment, y’a des gens qui savent pas faire du travail d’équipe et qui n’ont pas comprit qu’un livre audio c’est pas un travail d’une seule personne: c’est pour ça que ça s’appelle un projet. L’auteur, le narrateur, le traducteur doivent communiquer, se réviser, se corriger, vérifier, re-vérifier, etc. Je suis la première à être reconnaissante quand on révise mon travail et qu’on m’indique les erreurs qui m’ont échappées ! 🙄

C’est exquis de : pouvoir aller nager demain matin (samedi) au lieu d’accompagner les 3 singes à leurs leçons (ça aussi c’est en pause). Ça a du bien les vacances! (J’espère qu’il n’y aura pas trop de monde — vendredi et samedi y’a les couloirs longs de 50m, sont vraiment super pour profiter des palmes)

Ça me rend extatique : Euh, pas à ce point quand même !

En ce moment je lis : et je relis mon projet de livre audio actuel. Un roman romantique en français, écrit par une auteure française qui habite au États-Unis. Là ça va, c’est bon, elle et sa traductrice ont fait du bon boulot. 😉 Moi maintenant je me régale. La narration est de points de vue alternés, je lis tour à tour un chapitre avec la voix du personnage principal féminin, puis un chapitre avec le personnage principal masculin. C’est une gymnastique vocale, mais techniquement intéressant (pour moi), j’espère que le résultat le sera tout autant !

Je ne résiste pas à : un peu d’egg nogg, allez c’est la saison !

L’émission de tv, de radio, ou l’article de presse qui m’a le plus frappé cette semaine c’est : Je n’ai pas de télé, j’écoute rarement la radio et je ne suis pas trop les actualités sauf en cas de catastrophe (je suis lâche comme ça), alors je vais plutôt partager une découverte qui m’a décoiffée (façon de parler). Déjanté ! Électrifiant ! Super fun ! (Si vous arrivez à bouger comme les chanteurs pour toute la durée de la chanson, vous avez un cardio d’enfer!)

Plutôt que d’être assise à mon bureau, là tout de suite j’aimerais mieux : Ah non, ça va, j’viens juste d’arriver. J’ai passé la matinée à crapahuter, faut bien que j’travaille un peu, hein.

Mais nous ne voyons pas la Carmencita…

Questions (périmées?) de Dr.Caso.

  • Quand avez-vous discuté avec un inconnu pour la dernière fois?

L’inconnue qui habite la maison d’à côté me salue à chaque fois qu’on se croise, presque tous les jours, et n’est maintenant plus simplement une inconnue mais une agréable connaissance. Elle vient du Sri Lanka (d’où provient mon thé Ceylon), je ne connais pas encore son prénom, mais je sais qu’elle a trois grands enfants, dont deux fils (elle aime bien les garçons, m’a-t-elle dit en souriant aux miens). À chaque fois qu’on se croise on échange un sourire, un commentaire sur la météo, ses plantes ou les enfants.

  • Est-ce que vous avez beaucoup de vieilles photos? De vieux albums? De souvenirs de plusieurs générations?

J’ai quelques albums de photos de mon enfance et mon père avait digitalisé quelques photos plus anciennes que j’ai maintenant en CD.

  • Repassez-vous et pliez-vous toutes vos fringues, sous-vêtements inclus? Ou est-ce que le repassage est plutôt une rareté chez vous, et les tiroirs de sous-vêtements un chenit pas possible?

Je ne fais que trier les vêtements et les mettre dans les bons tiroirs. J’enroule les t-shirts, shorts et pantalons (à la méthode Marie TrucChose), et les chausettes en boule. Je ne repasse les chemises que rarement.

  • Quelle est la chanteuse, le chanteur, le groupe, la chanson, ou l’album qui a eu le plus d’influence dans votre vie et pourquoi?

Quand j’étais toute petite ma mère avait une cassette avec l’opéra Carmen de Bizet avec Teresa Berganza dans le rôle titre.

Je ne sais pas pourquoi mon père n’aimait pas cette chanteuse… Moi je trouvais la musique fabuleuse et j’avais mémorisé tout le livret. Ironiquement plus tard, c’est un rôle qui allait à ma voix (mezzo-soprano), mais je trouvais le personnage de Carmen au mieux naïf, au pire, cruel… Je préférais de loin les opéras de Rossini!

  • Est-ce que vous êtes croyant.e? Si oui, en quoi ou qui croyez-vous? Pourquoi? Si non, pourquoi pas?

Ça fait trois questions ça! Et elles méritent toutes un post entier à elles seules pour couvrir tout ce que je pourais en dire, mais bon, abrégeons.

Oui. Je suis chrétienne de confession luthérienne. Et puisque le symbole de Nicée (aka le “credo”) est un résumé de la foi et ses points fondamentaux, je crois en:

Je crois en un seul Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, de l’univers visible et invisible.

Je crois en un seul Seigneur, Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles ; il est Dieu, né de Dieu, lumière, née de la lumière, vrai Dieu, né du vrai Dieu. Engendré, non pas créé, de même nature que le Père, et par lui tout a été fait. Pour nous les hommes, et pour notre salut, il descendit du ciel ; par l’Esprit-Saint, il a pris chair de la Vierge Marie, et s’est fait homme. Crucifié pour nous sous Ponce Pilate, il souffrit sa passion et fut mis au tombeau. Il ressuscita le troisième jour, conformément aux Écritures, et il monta au ciel ; il est assis à la droite du Père. Il reviendra dans la gloire, pour juger les vivants et les morts ; et son règne n’aura pas de fin.

Je crois en l’Esprit Saint, qui est Seigneur et qui donne la vie ; il procède du Pèreet du Fils. Avec le Père et le Fils, il reçoit même adoration et même gloire ; il a parlé par les prophètes. Je crois en l’Église, une, sainte, catholique (qui veut dire “universelle”) et apostolique. Je reconnais un seul baptême pour le pardon des péchés. J’attends la résurrection des morts, et la vie du monde à venir. Amen.

  • Quand vous étiez (plus) jeunes, qui admiriez-vous? Qui vous a influencé, réconforté, ou inspiré? Qui vous a fait voir le monde différemment?

Si je ne dois nommer qu’une seule personne qui m’ai inspiré, je pense à mon prof de musique que j’ai eu au collège. En plus des cours de musique (une toute petite heure par semaine), il animait aussi un atelier “pipeau de bambou” pendant l’heure entre midi et deux (aussi une fois par semaine). La participation était tout à fait volontaire. En sixième, nous construisions notre instrument (le pipeau est une sorte de flûte en bambou); soprano, alto, ténor ou basse. Les années suivantes nous pouvions nous joindre à l’ensemble avec notre instrument, pour répététer une fois par semaine et un concert en fin d’année. Ce prof était passionné par ce qu’il faisait, il présentait des oeuvres de musique en contexte dans l’histoire de la musique avec dispositives et extraits à l’appuit. Beaucoup de concepts passaient malheureusement au-dessus de la tête de beaucoup d’élèves (les exemples de musique classique n’étaient pas assez “cool”), mais il savait expliquer les bases de théorie musicale d’une manière claire et intelligente (que mon prof de piano de l’époque n’avait pas sû faire). Bref, je me disais à l’époque que si je n’arrive pas à être chanteuse d’opéra, j’aimerai bien enseigner aux débutants aussi bien que ce prof-là! 🙂

Tiens, ça me rappelle cette chanson de Goldman. 

 

Indiscrétions

Merci Valvita pour ces questions inspirantes! 🙂

  • Barbe et/ou moustache, qu’en penser ?

Salvador Dali

J’aime bien l’un ou l’autre, surtout les moustaches sympatiques d’un autre temps, mais pas entre les deux. Je déteste cette mode de barbe de 2-3 jours (ça m’horripile quand je vois des photos d’un acteur à une soirée soi-disant chic habillé avec des habits super chers et… cette laideur contrastante sur la face! Les femmes décoiffées aussi d’ailleurs! C’est quoi cette mode de ploucs? 😆 ). En plus ça pique, je n’aime pas faire des bisous à un cactus! (Justement en ce moment D veut se faire pousser la barbe… Je prend mon mal en patience!)

Hercule Poirot

  • Quel genre d’élève étiez-vous ?

À l’école primaire, j’étais plutôt médiocre parce que je rêvais trop et j’étais lente. À l’école secondaire, ça allait un peu mieux parce que je lisais beaucoup. Par contre dès que j’ai pû étudier la musique à temps plein, j’étais excellente (au Cégep j’étais dans la liste d’excellence pour avoir plus de 80% de moyenne générale).

  • La technologie, histoire d’amour ou de haine ?

Comme beaucoup de choses, je pense que la technologie est à consommer avec modération. Par exemple l’accès à internet est devenu indispensable et je trouve ça bien sûr très pratique puisque ça me permet de travailler à la maison. J’aime aussi les prix accessibles de la technologie au Canada. Les laptops, DSLR, et microphone professionel (comme celui que j’ai pour mes narrations) m’auraient coûté un bras et un oeil au Brésil (la taxe d’importation est de 60%)…

Par contre, comme je suis toute la journée devant mon ordi, extrêmement joignable à la maison par Skype, FB, email, téléphone, etc, je résiste encore l’omniprésence d’un téléphone portable… J’aime pouvoir sortir de la maison, être libre de révâsser et ne pas avoir d’écran devant les yeux pendant quelques minutes ou quelques heures quand je sors me promener, nager, ou faire les commissions. J’aime lire sur mon Kindle, j’aime trouver la définition d’un mot que je ne comprend pas en posant mon doigt sur l’écran, mais j’aime aussi pouvoir emprunter gratuitement des “vrais” livres en papier à la bibliothèque (que je n’ai jamais besoin de recharger en plein milieu d’un chapitre au milieu de la nuit). Et je trouve ça drôlement embêtant que pour tout le réseau de bibliothèque de la ville certains nouveaux bouquins ne sont disponibles qu’en version électronique (non compatibles avec mon Kindle) (c’est probablement une question de budget).

  • Pouvez-vous me raconter une anecdote de travail ?

J’avais 19 ans, les vacances d’été venaient de commencer, je voulais aller en Allemagne mais je n’avais pas encore trouvé de famille d’accueil. Je ne savais pas encore si j’allais pourvoir partir pour l’été, alors j’ai répondu à une petite annonce d’un restaurant qui cherchait un “préposé à la cuisine”. L’adresse était dans le Vieux Port de Montréal, le restaurant du musée, au dernier étage avec une vue superbe. Comme l’annonce disait de se présenter en personne, c’est ce que j’ai fait et je me suis présentée au chef cuisinier. Il  m’a dit qu’ils avaient désespérément besoin de quelqu’un pour aider dans la cuisine et qui serait responsable de la plonge. Ça me va? Ok, à demain alors. Aux aurores je me suis présentée au poste. Le chef cuisinier était là et m’a présenté à la cuisinière… Je me suis vite rendu compte qu’aucun de nous n’avions un accent québécois, et qu’en plus d’être français nous avions tous un accent du sud!!! (C’est le genre de truc qui s’accentue quand on entend son interlocuteur). Bref on a bien rigolé. Je ne suis pas restée très longtemps avec ce boulot, peut-être 10 ou 15 jours (je suis partie en Allemagne finalement). Mais j’en garde un très bon souvenir parce que malgrès des journées interminables de 12 heures ou plus, constament debout, et une patronne qui ne rentrait dans la cuisine que pour gueuler d’aller plus vite, nous chantions tour à tour tout le répertoire de vieilles chansons française que l’on connaissait de mémoire! Nos journées passaient dans la folie et la bonne humeur.

Indigeste

  • Est-ce que vous boycottez quelque chose ou une compagnie en particulier?

Non, pas vraiment.

  • Qu’est-ce que vous avez essayé d’éviter, cette semaine?

Le chocolat et les biscuits. J’ai réussi ! En fait, plus je fais d’exercises, moins j’ai faim. C’est bien ça, pourvu que ça dure.

  • Est-ce que vous êtes plutôt maniaque du rangement ou bordélique?

Ni l’un ni l’autre. J’aime bien que la maison soit relativement propre et que les choses soient à leur place, mais je ne suis pas du tout maniaque. Je ne fais jamais mon lit (sauf quand je change les draps) et j’aspire la maison de haut en bas quand il y a un peu trop de touffes de poils de chat qui se promènent. Aussi, je ne fais la vaisselle qu’une fois par jour… (Après chaque repas ça me bouffe trop de temps dans ma journée, mais si je ne le fais pas une fois par jour ça bouche l’évier de la cuisine et ça me rend nerveuse).

  • Quand et comment avez-vous eu votre première voiture?

Avant que ma mère ai déménagé de Montréal à Buenos-Aires, mon père et elle sont venus nous rendre visite et ont conduit jusqu’à Niagara pour me/nous donner sa voiture. C’était une vieille Ford Taurus que mon père avait acheté d’occasion de nombreuses années auparavant, et qu’elle avait ensuite utilisé plusieurs années à son tour, mais ça roulait !

  • La science a prouvé que plus on est âgé, plus on est heureux. Avez-vous remarqué que c’est vrai?

Je vous en reparlerais dans quelques années, parce que pour l’instant on est un peu retournés à la case départ et c’est pas mal déprimant.

  • Quel plat ou ingrédient n’avez vous plus jamais mangé depuis que vous avez quitté la maison de vos parents?

L’aïl cru. Je n’ai jamais pû le digérer, mais mon père adorait ça surtout dans la vinaigrette (aïoli)… Et quand je disais que je ne pouvais pas en manger, on m’accusait de faire des caprices !

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Questions de Dr.Caso.